Les revues dites « prédatrices » tentent d’exploiter à leur profit le modèle gold open access « auteur-payeur » : les auteurs, généralement sollicités par mail, sont invités à soumettre des articles, lesquels sont systématiquement acceptés moyennant des frais de publication (APC), quelle que soit la valeur scientifique des travaux soumis. Les « comités éditoriaux » de ces revues sont généralement composés de membres fictifs et/ou de chercheurs victimes de l’escroquerie ou bien inscrits sans leur consentement.

Pour vous prémunir des revues et éditeurs prédateurs, vous devez garder en tête un certain nombre d’éléments (liste non exhaustive) :

  • Invitation à publier envoyée par mail au chercheur (spam)
  • délai très court d’évaluation et de publication des articles avec des évaluations médiocres, sans transparence.
  • nom de revue ou stylisme de site Web proche d’une revue de référence non-suspecte.
  • frais peu clairs ou abusifs de soumission, d’examen des manuscrits et/ou de publication.
  • frais de publication modestes (ex : inférieurs à 150 euros ou 150 dollars)
  • manque de clarté dans la description du processus d’examen des manuscrits et dans l’application de frais divers.
  • manuscrits devant être soumis par email
  • facteurs d’impacts erronés (consultez les Journal of Citation Reports).
  • adresse de courriel de contact non-spécifique (par ex. @gmail.com).
  • nombreuses sollicitations pour inviter à la soumission d’articles pour les numéros à venir ou les numéros spéciaux ou des demandes de participation à des comités de rédaction.
  • comité de rédaction non connu avec très peu d’information sur l’affiliation de chacun.
  • scientifiques internationaux non qualifiés au sein du comité éditorial (ORCID ID et/ou RESEARCH ID non vérifiables), parfois même décédés ou imaginaires.
  • fautes d’orthographe dans les articles ou le site Web de la revue.
  • attribution aux articles d’identifiants d’objet numérique (DOI) inconnus de https://www.doi.org/.
  • International Standard Serial Number (ISSN) de la revue Open Access invérifiable dans le Directory of Open Access Journals (DOAJ : https://doaj.org/) et/ou le Directory of Open Access Scholarly Resources (ROAD : https://road.issn.org/).
  • absence de lutte politique de lutte contre le plagiat, de retrait ou de rétractation affichée.
  • placement frauduleux du logo du Committee on Publication Ethics (COPE) sur le site web de la revue, sans qu’il appartienne au COPE (https://publicationethics.org/).
  • non rattachement de la revue à un organisme savant reconnu.
  • absence de projet éditorial clair ou plusieurs « Editors » en charge d’un même manuscrit soumis.

Toutes les informations sont disponibles sur le site de l’Office français de l’intégrité scientifique (OFIS).

Plusieurs outils peuvent vous aider à repérer les revues prédatrices en vous posant une série de questions, parmi lesquels :

Dans les domaines de la santé, de la médecine et de la biologie, La conférence des Doyens de médecine (CDD) et le Conseil national des Universités (CNU santé) proposent une liste des revues « non prédatrices » ou « sûres » (PDF) [mise à jour 06-01-2025]. Elle est centrée sur les domaines de la santé, de la médecine et de la biologie, et se limite aux revues de langues anglaise et française. Cette liste sera évolutive et régulièrement mise à jour

 

Voir aussi